vrijdag 27 mei 2011

3. Le statut du français (par J. Esselink, 3694992)

3. Le statut du français

Introduction : la promotion du français par La Communauté française de Belgique
La Belgique est divisée en trois communautés (flamande, française, et germanophone).  « La Communauté française de Belgique est une collectivité politique au service des francophones belges. Elle dispose d'un Parlement, d'un Gouvernement et de Services publics. » (site officiel de cfwb).  Les deux premiers utilisent depuis le 25 mai dernier la nouvelle appellation  Fédération Wallonie-Bruxelles. « Le Gouvernement de la Communauté française est chargé de l'exécution des décrets qui ont été adoptés par le Parlement. Ce dernier est l'assemblée représentative de la population de la Région wallonne de langue française et des francophones de la Région de Bruxelles-Capitale.» (Web cfwb, gouvernement et parlement) 

                           Logo de la communauté française de Belgique (Source: site cfwb:08-06-2011)
Le parlement de la communauté française a des compétences qu’on attendrait d’un parlement comme l’enseignement, la santé, l’aide sociale et les relations internationales. Cependant il est intéressant de constater que le parlement ait aussi la défense de la langue française dans sa portefeuille culturelle et linguistique. (Web pcf, compétences).
Ceci montre que la langue française est encore considérée comme le fondement d'une identité et d'une culture. Pour pouvoir défendre et protéger la langue française l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts et l'Académie de Langue et de Littérature française ont été créées. (Web pcf, Le Parlement)

En 1985 le Conseil de la langue française a été créé afin de rassembler des linguistes, des spécialistes, des juristes, des journalistes et des scientifiques réputés qui, eux aussi veulent que la langue française soit protégée et puisse se développer et s’évoluer.
Une autre donnée intéressante est que c’est de la Communauté française belge que viennent deux des plus illustres grammairiens de la langue française : Maurice Grevisse et Joseph Hanse . Le Bon usage et Le Nouveau dictionnaire du français moderne, qui ont été réédités beaucoup de fois, sont des travaux fameux et indispensables à tous les partisans de la langue française. (Web pcf, Le Parlement)

3.1 Institutions qui fonctionnent en français ou en néerlandais
Ci-dessus on a montré le rôle du politique dans le domaine de la langue française en donnant l’exemple du parlement de la communauté française.
l’État a réglementé d’une manière stricte l’emploi des langues dans des différents domaines publics, comme dans l’enseignement, l’armée, la justice et la vie parlementaire.  C’est la région linguistique qui détermine dans quelle langue tous ces domaines fonctionnent, mais c’est le citoyen qui se conformera à la réglementation. (Stassen)

Education :
L’éducation belge est réglée par les trois communautés. Il n’y a presque plus d’institutions belges, mais des institutions néerlandophones, francophones en germanophones. En Flandre la langue véhiculaire est le néerlandais, en Wallonie, c’est le français. (Algemene informatie, Nuffic)
En 1963 la loi concernant le régime linguistique dans l'enseignement a été fixée qui en général dit en quelle langue la formation doit être donnée (avec des exceptions). Globalement c’est donc le néerlandais en Flandre et le français en Wallonie. Bruxelles ne connaît pas de formation bilingue. L’éducation y est soit en néerlandais, soit en français. Dans la région bruxelloise on est libre de choisir une institution néerlandophone ou francophone. (Steunpunt taalwetwijzer)


La SNCB
La Compagnie ferroviaire nationale la SNCB fait ses annonces dans les trains dans la langue de la région linguistique on le train se trouve. Ainsi sur un itinéraire d’Anvers à Charleroi par exemple on n’utilise que le néerlandais au début, suivi par les deux langues officielles, de nouveau le néerlandais pour finir en français. (Taalstrijd in België)

3.2 La relation entre le français et le néerlandais en Belgique

Comme on a vu, la Belgique présente une situation linguistique complexe avec trois langues officielles (le néerlandais en Flandre, le français en Wallonie et l’ allemand en région germanophone). En plus on connaît la région bilingue autour de Bruxelles. On a vu qu’en Flandre on parle encore des dialectes flamands et en Wallonie on a encore des dialectes romans. Aussi la région germanophone connaît des dialectes.
Comme les dialectes sont surtout parlés à la maison, et l’allemand est une langue minoritaire, on se concentre ici sur les deux langues officielles et la relation entre elles.

Source: gaullisme.fr (10-06-2011)

C’était en 1963 qu’une loi a fixé la frontière linguistique et qui déterminait si désormais le néerlandais ou le français serait la langue officielle. La loi de 1963 a aussi instauré le bilinguisme dans les dix-neuf communes de Bruxelles et des « facilités » pour les francophones habitant six communes flamandes de sa périphérie. En plus l’emploi des langues dans l’enseignement a été réglé.

On a vu que le parlement de la communauté française joue un grand rôle sur le plan linguistique. Il a par exemple attiré, à plusieurs reprises, l'attention de tous les francophones, Bruxellois et Wallons, sur les droits et les devoirs qu'ils ont à l'égard de leur langue. (web pcf.be, le Parlement)




Le parlement de la Communauté française de Belgique (Source : site web officiel de la Communauté française de Belgique, 08-06-2011)

Quelques exemples pris du site officiel du Parlement de CFWB:
- En 1978 est voté le décret interdisant "tout recours à un vocable d'une autre langue" dans des textes légaux, administratifs, publicitaires ou sociaux rédigés en français.

- En 1989, le Parlement de la Communauté française adopte la Charte de la langue française qui rappelle dans son premier point que "tout membre de la Communauté française a le droit de voir respecter sa langue et sa culture à l'intérieur des frontières du Royaume".

- en février 1991, une résolution est votée tendant à garantir l'emploi du français dans les manifestations et réunions culturelles ou scientifiques

3.3. Les conséquences politiques et linguistiques

La politique intervient dans la vie linguistique en Belgique par sa Constitution et ses lois. La Constitution garantit la liberté des langues chez les citoyens belges, ce qui implique que chaque Belge est libre d’utiliser n’importe quelle langue dans ses relations privées, et d’écrire ou de publier dans n’importe laquelle langue. Cependant, comme on a vu ci-dessus, l’État a réglementé d’une manière stricte l’emploi des langues dans des différents domaines publics où la région linguistique détermine dans quelle langue ces domaines fonctionnent. C' est donc le citoyen qui se conformera à la réglementation.
Ainsi, le statut linguistique pourrait être déterminé selon trois critères d'après Stassen : 1. le lieu de résidence, 2. la scolarité et 3. le choix libre des individus.

1. Le lieu de résidence :

Le lieu de résidence détermine la langue parlée. En principe, lorsqu’un individu vit dans une commune appartenant à une région linguistique donnée, celui-ci doit parler la langue de cette région dans ses relations avec l’État, soit le néerlandais en Flandre, soit le français en Wallonie (soit l’allemand dans la région germanophone).  Ce critère a comme conséquence que quand une famille déménage hors de sa région linguistique, elle doit désormais appliquer une autre langue dans ses contacts avec l’État (mais pas dans sa vie privée).

2. La langue de la scolarité :

Le statut linguistique pourrait également être déterminé selon la langue dans laquelle la scolarité s’est déroulée ou la langue dans laquelle le dernier diplôme a été obtenu. Ceci détermine le «rôle linguistique» au sein des diverses fonctions publiques fédérales, régionales et communales, notamment dans la région bilingue de Bruxelles. Certains examens de recrutement ou de promotion ne sont accessibles qu’à des candidats de l’un ou de l’autre rôle linguistique, parce qu’on essaye de préserver l’équilibre linguistique. A Bruxelles par exemple, les juges n'ont le droit de siéger que dans la langue de leur diplôme.

3. Le choix libre dans les communes à statut spécial

Le choix individuelle pour une certaine langue est seulement permis dans les communes bilingues (Bruxelles) et les communes à statut spécial, c’est-à-dire les «communes à facilités» (les six communes de la périphérie bruxelloise, les dix communes de la «frontière linguistique» et les cantons germanophones). Ce libre choix du statut permet, par exemple, d’obtenir des informations de la part de l’Administration ou de recevoir son instruction dans une langue autre que celle attribuée officiellement à la commune. Par exemple : Une Bruxelloise flamande peut posséder une carte d’identité en français (son dossier administratif communal étant rédigé en français, «sa» langue administrative), parler le néerlandais à la maison, le français au travail, envoyer ses enfants dans les écoles flamandes et voter pour les partis politiques flamands. (Stassen)
On peut conclure que les pratiques linguistiques sont très complexes en Belgique, ce qui est une conséquence de la lutte incessante entre les néerlandophones et les francophones.


Bibliographie:

"Algemene informatie België, onderwijs en stage", Nuffic. Web: http://www.nuffic.nl/nederlandse-
studenten/landen/landen-a-k/belgie  (11-06-2011)

"Communauté française de Belgique" Wikipédia.fr. Web: http://www.wikipedia.fr/Resultats.php?
q=belgique+francophonie&projet=article (07-06-2011 )

"Le Parlement et le Gouvernement ont adopté la nouvelle dénomination, Fédération Wallonie
Bruxelles" Communauté française de Belgique (31-05-2011) Web: http://www.cfwb.be/index.php?
id=portail_detail_actualite&tx_ttnews[tt_news]=900  (07-06-2011)

  
"Les compétences du Parlement, Défense de la langue française", Parlement de la Communauté française de Belgique Wallonie-Bruxelles. Web: http://www.pcf.be/ROOT/PCF_2006/public/parlement/competences/langues.html (04-06-2011)

"Présentation" Communauté française de Belgique. Web:
http://www.cfwb.be/index.phpid=portail_cfwb  (07-06-2011)

 Stassen, Albert, "L'État Belge, Données démolinguistiques" Trésor de la langue française au Québec Web. (06-05-2011) :  http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/belgiqueetat_demo.htm (04-06-2011)

 "Steunpunt taalwetwijzer, het taalgebruik in het onderwijs", Vlaanderen.be. Web: http://brussel.vlaanderen.be/onderwijs.html (11-06-2011)
  
"Taalstrijd in België", Wikipedia, de vrije encyclopedie. (14-05-2011) Web: http://nl.wikipedia.org/wiki/Taalstrijd_in_Belgi%C3%AB (08-06-2011)

 

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